Les motifs de consultation

Dépression, burn-out, maladie ou douleurs chroniques, angoisses, insomnies, changements professionnels ou personnels (deuil, grossesse, naissance, séparation, divorce, déménagement, opération, blessure), maladie d’un proche, « crise » d’adolescence, départ des enfant(s) sont autant de raisons qui peuvent nous amener à devoir consulter un(e) psychologue. 

Ces changements, qu’ils soient brutaux ou attendus, peuvent nous mettre à mal et modifier nos repères extérieurs mais surtout intérieurs.

C’est bien souvent à ces occasions que peut (re)naître un sentiment d’insécurité ou d’abandon, des douleurs physiques, un sentiment de vide ou de tristesse, des angoisses, des obsessions ou encore le sentiment de ne plus être soi, de ne plus savoir qui on est ou de ne l’avoir jamais su.

Si ces épisodes peuvent être déstabilisants, ils ont aussi un formidable pouvoir de transformation:

  • Lorsque des souvenirs/émotions plus ou moins enfouis ressurgissent, cela nous donne l’occasion de dénouer, d’éclaircir, de dépasser ce qui dans un premier temps pouvait nous sembler insurpassable. Cela enclenche le processus de résilience.

  • C’est l’occasion de mieux se comprendre, de savoir qui on est et par conséquent de retrouver une forme de liberté et d’autonomie, de faire des choix en conscience.

  • C’est l’occasion de faire le bilan: ai-je la vie que je voulais avoir ? Suis-je la personne que je voulais être ?  Ai-je suivi le mouvement ou ai-je décidé ?

Pourquoi aller voir un "psy" alors qu'on a des amis, de la famille, un conjoint ?

Pour plusieurs bonnes raisons :

  • Premièrement parce que nos proches sont trop… proches… pour avoir une vision d’ensemble, et cela, malgré toutes leurs bonnes intentions. Si n’est ni par manque d’envie ou de capacité, il faut s’éloigner pour voir tout le tableau.
  • De plus, nos proches répondent leur propre problématique personnelle. Dans certains cas, ils peuvent nous aider d’un côté et nous entraver de l’autre (plus ou moins inconsciemment). 
  • Troisièmement nous apprenons à être plus autonome. Nous pouvons éclaircir nos besoins, nos émotions, nos sentiments sans interférence avec les besoins de nos proches ou les rôles que l’on s’est attribué ou que nous jouons. Dans un cabinet de psy, on peut lâcher les barrières. On est libre de dire, ressentir, penser ce que l’on veut. 
  • Enfin aller voir un(e) psychologue permet de ne pas être en dette vis-à-vis de ses proches (surtout quand le mal-être dure). Bien que nos proches peuvent nous aider dans des périodes difficiles, trop s’appuyer sur eux peut modifier et dénaturer la relation et comporte une sorte de « coût » caché.

Un(e) psychologue sera plus distant émotionnellement et c’est justement grâce à cette distance qu’il pourra amener le patient à y voir plus clair. Le psychologue n’est pas personnellement engagé dans le lien avec son patient. Il est engagé en tant que professionnel.  Le patient va alors pouvoir exprimer toutes ses émotions, son mal-être, sans culpabilité, sans dette, sans craindre les réactions de son entourage.

Les différents "psy" ?

Il existe différents « psy » ayant des formations différentes.  Certains titres sont réglementés comme psychiatre, psychothérapeute, psychologue. 

  • Le psychiatre est un médecin. Il a suivi des études de médecine (bac +10) et il est le seul à pouvoir prescrire des médicaments. Il peut exercer en milieu hospitalier ou en libéral. Il peut également user du titre de psychothérapeute (titre réglementé) grâce à sa formation.
  • Le psychologue a un Master 2 ou un DESS en psychologie. Il a suivi une formation à l’université et a obtenu le titre de psychologue et psychothérapeute grâce à des stages de pratique auprès de patients. L’usage de ce titre est réglementé par l’Etat. Il est nécessaire d’être inscrit au répertoire ADELI pour exercer comme psychologue. Cette demande d’inscription s’effectue auprès de l’ARS.
  • Le psychanalyste propose des outils et le cadre de la psychanalyse auprès de ses patients. La psychanalyse peut être pratiquée dans un but thérapeutique mais peut aussi viser à explorer son fonctionnement psychique en profondeur, comprendre comment notre inconscient agit par le biais du dispositif psychanalytique. Le psychanalyste n’a pas de diplôme reconnu mais doit avoir fait une analyse. Certains psychanalyste peuvent utiliser de le titre de psychothérapeute dans certains cas et sur étude de dossier par l’ARS.
  • Le psychopraticien propose un accompagnement psychologique. Beaucoup de psychopraticiens proposent des outils et des formes de thérapies très différentes. Il n’y a pas de diplôme reconnu pour être psychopraticien.